Le futur est déjà là

Publié le 10/09/2020

Quel avenir pour le mécénat de compétences ?

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En 2020, de nombreux changements viennent bouleverser le monde de la formation professionnelle. Si la loi Avenir se présente comme la star des évolutions législatives, avez-vous prêté attention à la dernière Loi de Finances ? Elle aussi présente un intérêt ! Après l’annonce en août dernier d’une réforme de la défiscalisation des dons d’entreprise, elle donne un nouveau souffle au mécénat de compétences. Découvrez en quoi ce dispositif profite à tout le monde, entreprise comme collaborateurs !

Le mécénat de compétences, késako ?

Prévu dans le Code Général des Impôts, le mécénat consiste pour l’entreprise à faire des dons, en échange desquels elle bénéficie d’une réduction d’impôts. Le mécanisme fonctionne au profit de structures limitativement énumérées, parmi lesquelles les associations, les fondations, les établissements d’enseignement supérieur ou artistique à but non lucratif, ou encore des sociétés ou organismes agréés. Le don prend soit la forme d’un versement d’argent, soit celle d’une mise à disposition par l’entreprise des compétences de ses salariés. Dans le cadre d’un mécénat de compétences, le collaborateur travaille pour la structure bénéficiaire, sans incidence sur le lien de subordination avec l’employeur. Ce prêt de main d’œuvre fait l’objet d’une valorisation, laquelle sert ensuite de base pour la réduction d’impôt. En pratique, sont pris en compte l’ensemble des coûts salariaux (salaire + charges).

L’intérêt financier du mécénat de compétences

Chiffre d'affaires
Source : Financial plan

Selon le baromètre du mécénat d’entreprise Admical pour 2018, 82 000 entreprises auraient été mécènes en 2017, pour un total de 2 milliards d’euros. L’association note par ailleurs une progression du mécénat de compétences : 20 % des mécènes y ont eu recours en 2017 contre 11 % en 2015. Et cette tendance devrait se poursuivre ! Certes, la Loi de Finances comporte deux restrictions : d’une part, le plafonnement des hauts salaires (à environ 10 000 euros bruts mensuels), et d’autre part l’abaissement du taux de réduction d’impôt de 60 à 40 % pour les « gros » dons (plus de 2 millions d’euros, exception faite de certaines causes comme l’aide alimentaire). Pour autant, la réforme encourage vivement les TPE et PME à développer le mécénat en leur octroyant une plus grande réduction fiscale. Le plafond alternatif fixé à 10 000 euros passe ainsi à 20 000 euros. Intéressant, non ?

Un atout à exploiter pour la formation des salariés !

Si l’argument fiscal a de quoi convaincre, le mécénat de compétences présente bien d’autres atouts. Il permet de répondre à la forte demande des salariés de se sentir utiles et de trouver du sens à leur travail. Il contribue ainsi à (re) motiver les troupes, mais aussi à développer l’attractivité de l’entreprise en vue de recrutements futurs. Mais ce n’est pas tout ! L’expérience permet au collaborateur de développer de nouvelles compétences, notamment en gestion de projet, et de revenir avec de nouvelles méthodes de travail, de nouvelles idées. Voilà donc une excellente façon pour les salariés et l’organisation dans son ensemble de concevoir le développement des compétences autrement, de façon plus agile, plus collaborative. Ce changement de posture vous intéresse ? Cela tombe bien, il est facilité par de nombreuses nouveautés, comme l’AFEST ou le plan de développement des compétences. Pour tout savoir, téléchargez notre livre blanc « RH, ce qui change dans la formation professionnelle en 2020 ! »

CEO

10 ans d’expérience de fonctions sales sur des sujets RH (Santé, Qualité de Vie au travail, Absentéisme, Protection Sociale) auprès de TPE, ETI et Grands groupes ont permis à Jérémy de bien comprendre les enjeux de ces entreprises et de la valeur de leur capital humain.