Ils nous inspirent
Publié le 31/05/2022
Repenser les standards de la formation avec Jérémy Rigoulat
Par Liubov BilokonA propos de Voltee
Voltee, était initialement une agence web marketing fondée en 2016 par Jérémy Rigoulat, expert et formateur passionné par tous les domaines liés au web, e-commerce, business et nouvelles technologies, l’activité principale était d’aider les entreprises à se développer dans ces domaines. Aujourd’hui, Voltee se positionne comme une école web business en proposant des formations dispensées par des experts, portant sur des domaines du digital. Ce sont des formations très demandées, qui permettent à ceux qui les suivent de créer un tournant dans leurs carrières. Le Covid-19 a marqué un tournant concernant la présence digitale. Cela a créé un boots pour l’e-commerce, qui s’est développé de façon exponentielle. Les formations en ligne ont davantage été suscitées, offrant alors la possibilité de se former à distance. Dès lors de ce constat, Jérémy Rigoulat remarque : « Aujourd’hui la question “Comment se développer sur le web?” Pour la plupart d’entreprises, c’est une question d’urgence mais en réalité, cette question aurait dû être posée en 2012-2016. Et c’est pour ça que j’ai créé l’agence Voltee qui a eu beaucoup de clients et qui s'est énormément développée en termes de compétences sur tous les sujets : de la création des sites internet au big data avec une spécialité e-commerce. » Grâce à un background riche de formateur et à son réseau, Jérémy a monté une école, qui maintenant est certifié Qualiopi et peut faire centre de formation et d’apprentissage, ainsi que des bilans de compétences, etc.
Comment la formation sera-t-elle demain ? Quels sont les nouveaux standards ?
En ce qui concerne le développement du domaine de la formation, malgré les progrès récents dans le domaine d’enseignement complémentaire, le développement en e-learning et d’autres outils facilitant l’apprentissage à distance, il reste encore des choses à améliorer.. Jérémy nous partage les obstacles qui font hésiter les apprenants face à la formation en ligne : le manque d'informations et l’absence d’échange entre les personnes.
Les tâches administratives ne simplifient pas la situation. Couplée au manque de suivi, la plupart des personnes peuvent ressentir un sentiment d’abandon lors de formations en distanciel. « A mon avis ce qui doit être la norme : c’est de créer un processus qui ne délègue pas à l’apprenant des problématiques administratives, des problématiques de communication. L’apprenant ne doit pas sentir qu’il y a des choses qui s’ajoutent à sa formation. Grâce à certaines applications, aux outils web, on peut faire quelque chose de plus simple et de qualitatif. On le voit par exemple, avec un suivi de connexion, le fait qu’on puisse enregistrer les sessions, grâce aux plateformes comme discord. On peut contacter la personne à tout moment de façon privé, on peut optimiser la formation et garder le côté proche grâce à tous ces outils. »
Le deuxième défaut dont il nous parle, c’est l’absence du côté proximité entre le formateur et l’apprenant. Du fait que l’apprenant soit en distanciel, il se retrouve donc isolé. Cependant, il peut converser avec les autres apprenants et le formateur via des plateformes, ainsi que durant les cours. Mais une question persiste toujours : “Est-ce que je pourrais poser des questions au formateur ?” Pour aider des apprenants à mieux maîtriser le domaine et à avancer dans leurs études, chez Voltee il nous tient à cœur qu’ils puissent échanger régulièrement en direct avec leur formateur et l’équipe administrative. Cela facilite le processus d'apprentissage.
«“Comment est-ce que je vois la formation demain ?” - C’est une question que je me pose tous les jours et tant que dirigeant d’un organisme de formation et je pense que tous les dirigeants en France se posent cette question parce que c’est le primordial. » La formation a longtemps été un univers avec très peu de normes et de modes de financements, mais l’arrivée du CPF a créé une ( r ) évolution dans ce secteur. Jérémy Rigoulat admet qu’aujourd’hui en France nous avons un “vivier de formations” qui permet de faire vivre plusieurs organismes de formations et de produire des formations de haute qualité sur des sujets innovants. Mais est-ce une situation pérenne ? Récemment le marché de la formation a évolué : suite à la prise de décisions radicales par le France Compétences, qui est de supprimer 70% des certifications inscrites en fin 2021, et donc l’accès au financement public, cela signifie la perte d’une grande partie de leurs revenus. Ce « grand tri » a obligé les dirigeants des organismes de formation, même ceux ayant gardé leur certifications, à chercher des moyens alternatifs de financement. « Si demain il n’y a plus d’aides, est-ce que mon entreprise va fonctionner? » Pour les entreprises du secteur privé, il ne reste qu’une solution de développement : apprendre à diversifier leurs ventes et réussir à vendre en direct leurs formations. Dans la situation actuelle sur le marché d’éducation, des entrepreneurs et des organismes privés, non-financés par le CPF, ont un grand avantage : grâce à leur propre réputation, ils arrivent à vendre leurs formations directement aux gens et parfois même au niveau international. Ils n’ont pas de dépendance au financement public et si demain il n’y a plus aucune aide pour le secteur des formations, ils ne seront pas perdants.
En France, grâce à l'environnement bienveillant de la formation complémentaire, il existe des formations uniques, qui n’ont pas pu se développer au même niveau qu’à l’étranger à cause de l’absence du financement public. Un exemple révélateur : les formations de Voltee sont demandées non seulement en France, mais aussi en Angleterre, au Canada, en Belgique ou en Suisse. Jérémy ajoute : « La formation, elle doit apporter une valeur ajoutée. Je vois beaucoup de formations qui sont similaires, qui ont des programmes presque identiques. Pour ma part, je me centralise sur les formateurs, le processus : comment on accueille les apprenants, comment se passe leur expérience de formation, qu’est-ce qu’on peut leur apporter en plus, comment on peut faciliter le processus et quelle est la valeur de notre organisme. “Qu’est-ce qu’on veut enseigner aux apprenants et apporter au monde ?” Je pense que si on ne communique pas à ce sujet, on ne pourra pas diversifier et sécuriser l’avenir de son entreprise. »
Chargée de mission auprès du CEO
Riche de son expérience dans la communication, elle a pris la décision de se plonger dans l'univers de marketing en devenant chargée des projets et assistante du CEO chez Cameo. Entre organisation des campagnes de prospection, négociations commerciales et animation des réseaux sociaux, Liubov est un vrai couteau suisse au sein de Cameo.